Pour fêter l’arrivée du TGV le 2 juillet prochain qui mettra Bordeaux à 2h04 de Paris (contre 3h14 auparavant), la capitale girondine a imaginé une saison culturelle inédite baptisée Paysages Bordeaux, pluridisciplinaire et faisant appel aux talents de la scène régionale, nationale et internationale.
Du 25 juin au 25 octobre 2017, une centaine de propositions artistiques feront honneur aux « paysages » (qu’ils soient géographiques, urbains, intimes ou figurés), en écho à la thématique développée par la 7ème Biennale d’architecture et de design Agora sous la houlette de l’architecte paysagiste Bas Smets.
Sculptures d’Antony Gormley
De José Manuel Gonçalvès invitant Antony Gormley et Pablo Valbuena à investir l’espace public à Mathilde Monnier ou Marc Minkowski déployant des spectacles inédits en écho à l’arrivée de la LGV, en s’appuyant sur une quinzaine d’expositions majeures et une saison street art, le tout mis en images par Ruedi Baur, Paysages Bordeaux 2017 donne un souffle inédit à la programmation culturelle de Bordeaux et sa métropole.
Les temps forts de Paysages Bordeaux 2017
Carte blanche à José-Manuel Gonçalvès
Co-directeur du projet artistique et culturel du Grand Paris Express, José-Manuel Gonçalvès aime mêler les frontières de la création. Sa curiosité artistique le même de l’art contemporain au street-art en passant par le théâtre, l’architecture et la musique. Pour cet événement bordelais, il a invité 3 artistes aux esthétiques différentes : Antony Gormley, Pablo Valbuena et Michel de Broin.
Antony Gormley est un sculpteur britannique reconnu sur la scène contemporaine. Inspirées de la propre anatomie de l’artiste, 16 sculptures en bronze et 4 en fibre de verre viendront rythmer la topographie du paysage bordelais et de son architecture, dessinant un parcours « fondu dans la ville », qui prend naissance dans l’espace emblématique de la gare.
Le plasticien Pablo Valbuena est chargé d’instaurer un dialogue artistique avec l’univers architectural ferroviaire en proposant une installation cinétique inédite jouant sur les effets d’intermittence lumineuse et sonore pour donner vie à une perception nouvelle, à la frontière du virtuel et du réel, et pour nous offrir une vision du futur.
Enfin, Michel de Broin activera Mille spéculations, une œuvre sous la forme d’une boule à facettes géante de 7,9 mètres de diamètre composée de mille miroirs, éclairés par de puissants faisceaux lumineux et suspendue à une grue dans le ciel de Bordeaux. Elle fait signal de la fin d’un chantier, lançant comme une invitation à danser à toute la ville. C’est sous ses hospices que se déroulera le 1er juillet le grand concert inaugural rythmé par l’artiste iconique Wax Tailor.
Installation in situ de Pablo Valbuena
Cartes blanches à Mathilde Monnier et Habid Ben Mahi.
Référence clé dans le paysage de la danse contemporaine mondiale, Mathilde Monnier raconte avec El Baile, une histoire de désir et de stratégies de séduction entre hommes et femmes, dans une situation qui met crucialement en jeu les corps : le bal. Spectacles les 29 et 30 juin.
Quant à Hamid Ben Mahi, il a imaginé le projet Get Up Village, un « village itinérant » déployé dans la ville par les danseurs du collectif Get up Bordeaux, en forte interaction avec le public. Get Up Village, ce sont 8 journées entières en 4 lieux distincts, pilotées par 8 chorégraphes, qui puisent dans la large palette des danses urbaines issues du hip-hop. Un week-end par mois, de juillet à octobre.
Des événements dans l’événement.
Paysages Bordeaux 2017 c’est également une série d’expositions dans une dizaine de lieux dans la ville, l’ouverture de la saison Opéra avec un opéra et un concert symphonique et des festivals dans le festival avec entre autres :
– Tropicales, un festival de films sans compétition, mais du cinéma pour tous les goûts et sous des angles volontiers informels : avant-premières, séances en plein air, films rares et décalés, cartes blanches à des personnalités du 7e art, dialogue avec des « acteurs » de la société civile, ciné-concerts, ciné-karaoké, temps festifs… et avis aux amateurs : des ateliers grand public d’initiation aux pratiques cinématographiques. Du 6 au 9 juillet.
– Darwin Ocean Climax qui chaque année multiplie les formes d’expression pour inciter la société civile à s’emparer de la thématique climat : une programmation hybride sur fond de musique, street art, conférences, villages d’ONG et sports urbains. Du 8 au 10 septembre.
– Bordeaux Open Air qui rassemblera dans les parcs et jardins de la ville un public multi-générationnel autour de la musique électronique et de la French Touch. Du 9 juillet au 1er octobre.
Avec 120 acteurs culturels, 500 artistes, une quarantaine de lieux investis entre art, design, musique, cinéma, street art… paysages bordeaux 2017, c’est 4 mois exceptionnels convoquant tous les arts et mettant en lumière le territoire sous les regards éclairés de grands artistes contemporains.
