Rosé Béton, le rendez-vous toulousain de l’art urbain
Depuis avril 2019, Rose Beton a progressivement transformé certaines rues de Toulouse en galerie d’art à ciel ouvert. Jusqu’en janvier 2020, trois artistes de la scène street-art internationale s’installent dans les murs du musée d’art contemporain des Abattoirs dans le cadre du festival. Découvrez ce qui vous attends pour ce second acte de la biennale d’art urbain de Toulouse.
Après la version historique du graffiti présentée lors de l’édition 2016, cette exposition fait la part belle au dialogue entre les générations et les médiums, entre la rue et le musée.L’œuvre de Tania Mouraud (Paris, née en 1942), invitée d’honneur de la biennale, se déploie en peinture, installation, son, vidéo ou performance. Elle exprime son style calligraphique entre lettres et code barre, et investit, avec 7 kakémonos XXL de la série des Mots Mêlés, l’une des plus grandes salles du musée. Cleon Peterson (Los Angeles, né en 1973), passé de la peinture d’atelier à l’art urbain, réalise lui une fresque monumentale sur 4 murs, fresque qui dénonce la violence de la société américaine. Enfin, Todd James (New York, né en 1969), issu du graffiti, occupe la dernière salle avec ses peintures flashy.
L’univers exubérant de Peter Saul pour compléter la visite.
En parallèle de Rose Beton, les Abattoirs proposent jusqu’au 26 janvier 2020 de plonger dans l’univers de Peter Saul, l’un des tout derniers contemporains du Pop Art. Intitulée « Pop, Funk, Bad Painting and More », l’exposition rassemble près d’une centaine d’œuvres (peintures, arts graphiques,…), pour certaines inédites, ainsi qu’un ensemble d’archives.
Rose Beton hors les murs, les oeuvres à découvrir !
C’est le graffeur américain Hense qui a ouvert le festival avec ses formes géométriques colorées rue St Anne devant la préfecture. L’artiste toulousaine Mademoiselle Kat a réalisé du 27 avril au 5 mai la fresque « jungle fever » à l’angle de la rue Sainte-Ursule et de la place de la Bourse. Le parisien Réro avec ses messages en lettres capitales rayées a dessiné une fresque sur le mur du gymnase de l’Université Paul Sabatier à Rangueil. L’américain Momo, influencé par l’art abstrait, a recouvert une partie de la façade du centre culturel Albin Minville. Enfin, le néerlandais Jeroem Erosie a lui habillé un mur de la rue des Blanchers avec ses lettres et ses formes abstraites.
Dans un registre un peu différent, le performer américain Mark Jenkins a lui installé deux oeuvres intrigantes : l’une place Wilson, sur la statue de Pierre Goudouli, où l’on voit un homme le visage masqué en train de pêcher un corps flottant dans l’eau de la fontaine. L’autre, met en scène une demoiselle suspendue sur une balançoire au Pont Saint-Pierre (voir film ci-après). Deux autres oeuvres devraient être installées prochainement dans la ville.